LA REGION ILE DE FRANCE VEUT LUTTER CONTRE LE BRUIT

Publié le par Michel Verna

Les  français et les franciliens se plaignent du bruit, c’est la première nuisance qu’ils dénoncent. Le Conseil Régional va lancer une campagne  de mesure du bruit dans l’environnement francilien. A Paris c’est le traffic routier qui arrive en tête des sources de bruit, suivent chantiers, klaxons , marchés de plein air, alarmes et fêtes.                                  

Cest dans ce contexte que le Conseil Général a crée en 2004 l’association Bruitparif sur le modèle d’airparif.  Quand on interroge les franciliens, le bruit est la première pollution qui leur vient à l'esprit, mais il n'avait pas de mesure fiable, explique Jean-Paul Huchon, Président du Conseil Régional d'Ile-de-France. Il fallait un instrument objectif est c'est comme cela que Bruitparif est né, ajoute-t-il. L’ observatoire va lancer sa première campagne de mesure du bruit, l’objectif est de délivrer aux acteurs publics, aux opérateurs de transports ainsi qu’aux habitants une première caractérisation de l’exposition au bruit à travers des situations réelles observées. Pour la première fois, à l'échelle régionale, la problématique du bruit dans l'environnement est appréhendée en tenant compte des contextes de multi exposition fréquents en zone urbaine, souligne le président de Bruitparif, Pascal Marotte. Il s'agit de secteurs où les Franciliens sont exposés à des sources de bruit multiples et de nature différente (bruit routier, ferroviaire, aérien, bruit des activités industrielles ou commerciales…). Cette campagne de mesure s'étendra sur une période d'un peu plus d'un an entre octobre 2006 et la fin de l'année 2007 et couvrira 250 emplacements sélectionnés de manière équilibrée sur l'ensemble des départements.

L'exploitation des données permettra de calculer les principaux indicateurs énergétiques requis notamment par la directive européenne, comme le niveau moyen énergétique sur les périodes jour, soirée, nuit ainsi que le niveau global moyen équivalent sur 24h (Lden). L'objectif consiste à confronter les résultats obtenus aux différentes normes ou recommandations en vigueur : valeurs guides de l'Organisation Mondiale de la Santé, recommandations de l'Autorité de Contrôle des Nuisances Sonores Aéroportuaires ou du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France et enfin valeurs limites de la réglementation nationale prises en application de la directive européenne sur le bruit dans l'environnement.

Quand on interroge les franciliens, le bruit est la première pollution qui leur vient à l'esprit

 

Rappelons que le bruit induit a deux types d'effet sur la santé : les effets physiologiques (les lésions auditives, les pathologies cardiovasculaires et la perturbation du sommeil) et les effets psychologiques (effets de gêne avec impacts sanitaires, tels l'apparition de pathologies psychiatriques comme l'anxiété ou la dépression, et effets en terme de modification des comportements, comme le besoin de déménager pour se soustraire au bruit).

 Pour nous Val d’Oisiens, l’étude mise en place  permettra certainement de faire pression sur ADP , afin d’obtenir une réduction des nuisances sonores. Nous pourrons agir dans le cadre de la directive européenne 2002/CE/49 qui vise à évaluer et gérer de manière globale le bruit dans l'environnement. Cette directive impose un cadre commun aux états membres pour la lutte contre les nuisances sonores des infrastructures de transports terrestres, les aéroports et les industries. Cette directive trouve sa traduction française dans le décret du 24 mars 2006 qui impose, pour juillet 2008 au plus tard, une cartographie du bruit assortie d'un plan de prévention des nuisances sonores

 

Publié dans Ile de France

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