Pour Génération Ecologie : l'Ecologie mérite un droit d'inventaire avant de proposer d'inventer.

Publié le par Michel Verna

GENERATION ECOLOGIE     
 

 

communiqué de presse

Paris le 25 Mars 2010
 

Pour Génération Ecologie : l'Ecologie mérite un droit d'inventaire avant de proposer d'inventer.


L'appel de Daniel Cohn-Bendit sera t il le flop politique de l'année ? S'il est mediatiquement astucieux, il nous paraît a contre sens... Et c'est la qu'il devient inutile a l'Ecologie.
Si l'on peut comprendre que le français, un brin indiscipline, pousse sur le devant de la scène le chahuteur de service, il sait bien qu'il ne lui confira pas les clefs de chez lui.
On peut dés lors comprendre que même dans son propre camp on s'interroge, enfin, sur le contenu, d'autant que si Daniel Cohn-Bendit admet que sa coopérative, Europe Ecologie « est arrivée à un point où on ne peut pas continuer comme cela, physiquement, psychiquement et moralement », il faut pour une fois admettre ce moment de lucidité politique.
Daniel Cohn-Bendit, c'est du theatre politique, il ne faudrait pas que l'Ecologie en devienne du vent. Entendre le démagogue ironiser sur le moment opportun de relancer la taxe carbone, conspuée dans son propre camp, laisse songeur.
Quid de son programme sur l'énergie? Le dogmatique qui refuse le nucléaire là ou il faut le maitriser, l'amateur qui prône les agro-carburants là ou il faut être prudent, le bobo qui pense solaire sur sa maison là où il est si facile mais moins visible d'isoler au bénéfice de notre balance commerciale.
Pour les transports, quel confort est apporté aux franciliens et urbains englués dans les embouteillages permanents là ou le bonus-malus écologique voit croitre de 50% en une seule année (2008/2007) le report d'achat des français vers des véhicules plus économes. Enfin les discours sur la multimodalité n'ont pour échos que des ports déserts, des voies d'eau ouvertes au transport du charbon et des matériaux de constructions importés, face à des voies ferrées qui rouillent et des cheminots qui se désespèrent.
Enfin, le haro stérile sur l'agriculture, courageuse, qui s'efforce de survivre, qui accepte les nouveaux équilibres sans nourrir les urbains de pavés, possède infiniment plus de ressources et capacités d'adaptation au changement que les néo-écolos qui ne jurent encore que par les fraises bio fraichement dédouanées à Roissy et livrées en camion à leur domicile pendant leurs heures de loisirs.
Non franchement cette écologie de mirages, résonne un peu trop du libertinage de 1968 ; elle s'achèvera en défilé de slogans dans l'indifférence générale.
L'écologie ce n'est pas cela, il faut cesser de prôner les avenirs qui chantent et de flageller le franchouillard, il faut donner du plaisir, à se loger malin, à manger les produits de proximité et à marcher, souvent, pour acheter son libé.
L'écologie n'est pas de gauche ou de droite, elle doit être utile, pragmatique, partagée et ouverte sur les autres, bref humaniste et en dehors des clivages du bipartisme.
 
Jean Luc LEGAREZ: secretaire national de Génération Ecologie
Michel VERNA: Porte parole de Génération Ecologie 06 11 84 42 78

Publié dans FRANCE

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