Le Mot du Président: Ecologie et Economie
Ecologie et Economie
Il y a véritablement urgence à changer de comportement, et donc à imaginer un nouveau concept pour le système économique planétaire.
Le totalitarisme stalinien est mort depuis longtemps, le capitalisme est en train de causer sa propre perte alors que le socialisme ou le libéralisme n’ont plus de sens et donc d’avenir. Notre siècle devra inventer un concept économique s’il ne veut pas voir une succession de crises et de guerres. C’est aussi simple que cela : c'est une révolution qui est demandé à l’humanité.
Il est maintenant certain que la consommation telle qu'elle est aujourd'hui rencontre quelques petits problèmes de ressources ! L'économie telle qu'elle est définie aujourd'hui a atteint ses limites. Bien des politiques, des économistes, des stratèges le savent, mais aucun homme politique n'a osé se positionner devant une question si critique. Il y a pourtant urgence à entamer cette révolution-là, pour la France certes, mais pas seulement, pour la planète tout entière, pour l'humanité.
L'Europe et donc la France, à force d'affirmer leur volonté d'être une entité qui compte ont, toutes les deux, loupé l'occasion d'inventer et de proposer un concept économique nouveau.
Est-il trop tard ? Je ne le crois pas, mais il est temps de se retrousser les manches pour mettre en œuvre le système économique que doit inventer notre siècle : celui d’une économie positive non seulement pour l’homme mais aussi pour la planète car il s’agit de garantir la vie des générations futures.
Il s’agit d’une rupture, mais pas d’une rupture dans le discours, d’une rupture par l'action et l'exemplarité. C’est la première chose qu’il faut comprendre. Il ne s’agit pas de modifier à petite dose, telle clause ou tel principe d’un type de socialisme ou de libéralisme, ou avec une pincée de sel et de poivre tel concept de totalitarisme ou encore de capitalisme. Il s’agit de voir les choses autrement. Il s’agit d’abord de réaliser que nous allons, tous ensemble, droit dans le mur, puis il s’agira de définir de bâtir quelques fondements.
Nos conditions de vie ne doivent-elles pas être vivables, par définition aussi ? Et, qui plus est, vivable pour tout le monde ! L’économie qui permet la production de richesse pour satisfaire aux besoins de la population mondiale ne doit-elle pas être viable, elle aussi ?
Il faut disposer d’un système planétaire permettant de continuer le progrès humain pour les générations futures. Il doit être possible de produire des richesses aujourd’hui et demain, tout en veillant à réduire les inégalités sociales à travers le monde, en garantissant la qualité de l’environnement et la pérennité des ressources… et sans doute aussi en réparant la planète de tous les dégâts causés depuis plus de 150 ans
Jean-Noel Debroise