Réforme des institutions: intox ou réalitée ?

Publié le par Michel Villeneuve


Le Parlement rassemblé en « Congrès extraordinaire » à Versailles, devra voter la « loi de réforme des institutions ». Après 9 mois de discussions « la commission Balladur » a-t-elle acouchée d’une souris? C’est en tout cas ce que pense Génération Ecologie.

Il était normal que le Président de la République qui, depuis l’institution du « quinquenat » (merci Monsieur Jospin), cumule quasiment tout les pouvoirs, veuille en laisser quelques-uns au Parlement et à l’opposition afin de ne pas porter tout le poids du bilan en 2012.

Cependant, cette cession s’apparente plus à une distribution de miettes qu’a un réequilibrage des pouvoirs. Les marchandages de dernière minute (auprès des Radicaux de gauche notamment) et les pressions sur les députés UMP récalcitrants, demontrent qu’il s’agit plus d’une opération médiatique que d’une réforme en profondeur du système politique.

Contrairement au système presidentiel américain où le Président (qu’il soit républicain ou démocrate) peut être confronté à un Parlement hostile au cours de son mandat, le Président issue de la droite française est assuré d’être majoritaire pendant tout son mandat, aussi bien à l’Assemblé Nationale qu’au Sénat alors qu’un Président de gauche ne l’est pas. En effet, la majorité au Sénat (du fait de son scrutin) est de droite depuis plus de 50 ans.

La seule réforme compréhensible aurait été l’introduction d’une large part de « proportionnelle » dans les differents scrutins et notamment dans celui des législatives. Or cette réforme, comme les précédentes,  y tourne carrément le dos.

Il ne sagit donc pas d’une « ouverture » du milieu politique français à des sensiblités nouvelles mais seulement d’une petite largesse présidentielle envers ses partenaires politiques habituels.

Réunir un « Congrés Parlementaire » pour si peu revient à banaliser une procédure réputée exceptionelle.

Publié dans Communiqué de Presse

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