Je connais déjà le vote de Frédéric Nihous
Si le candidat des chasseurs à l’élection présidentielle n’est pas un connaisseur des forets c’est quand même un spécialiste de la langue de bois. Dire qu’il va comparer les programmes des deux derniers candidats en lice avant de se prononcer sur son choix pour la finale de la présidentielle, ne peut tromper que des naïfs ou des ignorants des pratiques politiques.
Un responsable d’un parti classé à droite par les sites spécialisés et dont l’électorat est en majorité du même bord à peu de chances d’appeler à voter pour le camp adverse. Au delà de leur préférences personnelles ou de leur programme, les petits candidats sortant ont, sans doutes, des comptes à rendre aux maires qui leur ont accordé les parrainages et à ceux qui leur ont facilité l’accession au premier tour de la présidentielle.
Je prends donc le pari que le candidat des chasseurs appellera à voter pour Nicolas Sarkozy le 6 mai prochain.
Mais au delà de l’élection présidentielle c’est toute l’ambiguïté de ce parti qui est en cause. Le but initial du CPNT était d’obtenir l’allongement des périodes de chasse quelles que soient les raisons scientifiques qui pouvaient s’y opposer et ce, au nom de la liberté des chasseurs à pratiquer leur sport favori.
Sachant que cette mesure corporatiste n’était pas suffisante pour justifier leur présence à des élections politiques, ce parti a enrobé ses revendications d’un emballage ecologico-rural de circonstance .
Pour moi, le CPNT ne représente qu’une fraction conservatrice des chasseurs (en majorité des citadins) camouflés sous les habits de la défense des traditions, afin de mieux approcher leur gibier.